En misant sur la transparence, il a tenu à apporter des éclaircissements concernant plusieurs points le touchant directement. D’emblée, la question liée à la mise en place de la MSA ou Madagascar Security Academy qui a récemment ouvert ses portes à Andakana a été abordée. L’ouverture de cette académie a été associée à la formation d’une milice par certains médias internationaux. D’autres rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux prétendent également que cette même « milice » serait utilisée pour la répression des manifestations en ce moment. Des doutes ont également été émis sur le fait que les sociétés du groupe auraient été épargnées lors de la série de pillages dans la soirée du 25 septembre.
Autant de questions et d’affirmations que Maminiaina Ravatomanga a réfuté en bloc tout en appelant les auteurs de ces supputations à apporter des preuves. « Je n’ai pas de milice et j’invite tous ceux qui affirment le contraire à venir à la MSA pour voir nos structures. Ils peuvent aussi consulter les enregistrements de nos caméras de surveillance », a-t-il déclaré. Il soutient que toutes les activités et formations dispensées par la MSA sont étroitement liées aux sociétés qui font partie du groupe SODIAT c’est-à-dire la sécurité aéroportuaire, l’hôtellerie, la sécurité privée, entre autres. Concernant les pillages, il explique que des groupes d’individus ont tenté de s’introduire au Villa Pradon Antanimena et à la Polyclinique d’Ilafy mais ont été stoppés à temps grâce à la solidarité des collaborateurs au sein du groupe.
Campagne de diabolisation
Maminiaina Ravatomanga n’a cessé de marteler qu’il n’a aucun problème avec le Président. Par contre, il déplore que des personnes à l’étranger, dans l’Opposition ainsi qu’au sein du régime ont de l’intérêt à le monter contre le Chef de l’Etat. Face aux nombreuses rumeurs et critiques le concernant, le numéro un du groupe SODIAT dénonce un « calcul politique » et une campagne de diabolisation visant à le détruire. « Certains pensent qu’en s’attaquant à moi, il fragilise le Président de la République », affirme-t-il. En réponse à la sempiternelle question concernant une hypothétique intention de briguer un mandat présidentiel, Mamy Ravatomanga a été ferme dans sa réponse : « Je n’ai aucune ambition politique. Ma vocation est dans l’entrepreneuriat ». Il souligne que son unique priorité est d’augmenter l’effectif de ses sociétés ainsi que de ses collaborateurs pour mieux servir le pays.
Il rappelle qu’il a été au cœur d’une enquête menée par la Justice malgache ainsi que le Parquet financier de Paris pendant 5 ans durant le régime du HVM. Des enquêtes qui ont abouti à un classement sans suite. Concernant les supputations lui attribuant des activités de « mafia », le Pdg du groupe SODIAT de s’interroger : « Si j’étais vraiment une mafia, est-ce que la Serbie et la Côte d’Ivoire m’auraient vraiment choisi comme Consul à Madagascar ?
Au sujet des revendications de la « Gen Z », le Pdg du groupe SODIAT reconnait que les problèmes d’eau et d’électricité sont un constat de la réalité dans le pays. En revanche, il estime que « le Président a déjà fait preuve de beaucoup d’humilités en limogeant le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, puis a décidé de dissoudre le Gouvernement. Cela veut dire qu’il a déjà écouté. Il a même fait plus qu’écouter ». Pour sortir de la conjoncture actuelle, le fondateur du groupe SODIAT appelle les protagonistes à rejoindre la table de négociation. Il martèle l’importance de se concentrer sur le développement économique et la stabilité dans le pays.
S.R.